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Quelques heures après un nouvel ultimatum lancé par les autorités, les manifestants prodémocratiques qui occupent depuis une semaine plusieurs endroits de Hongkong, dont des bâtiments administratifs, ont commencé à quitter plusieurs sites, dimanche 5 octobre au soir. Les organisations étudiantes, elles, n'ont pas annoncé leur départ, même si sur le terrain certains jeunes pliaient bagage selon des journalistes de l'Agence France-presse.
Ce retrait intervient après les déclarations du chef de l'exécutif, Leung Chun-ying, qui avait donné jusqu'à lundi aux manifestants pour se disperser, se déclarant sinon déterminé à « prendre toutes les mesures nécessaires pour rétablir l'ordre public ».
Il faut permettre aux sept millions d'habitants « de reprendre une vie et une activité normales », avait-il plaidé à la télévision, alors que le mouvement paralyse en partie l'économie et les transports du pays.
AFFRONTEMENTS AVEC DES HABITANTS EXCEDÉS
Pour autant, le mouvement prodémocratique entend maintenir la pression sur les autorités : selon Occupy Central, la principale coalition prodémocratie, les manifestants de Mong Kok, sur la partie continentale de Hongkong, devraient rejoindre ceux du site d'Admiralty, le quartier des ministères.
Dimanche à Admilraty, le nombre de manifestants présents était de quelques centaines de personnes seulement. En comparaison, ils étaient des dizaines de milliers à s'être retrouvés là vendredi pour dénoncer les violences commises à leur encontre par des habitants excédés, auxquels se sont mêlés militants pro-Pékin et hommes de main de la mafia chinoise. Ces affrontements avaient conduit les contestataires à se retirer de la table des négociations, accusant la police de passivité et de collusion avec la mafia.
REPRISE DES NÉGOCIATIONS ?
Samedi, les leaders du mouvement, qui réclament la levée d'une réforme qu'ils jugent antidémocratique et la démission du chef de l'exécutif hongkongais, s'étaient dits prêts à revenir aux négociations, mais à certaines conditions.
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Les autorités communistes, elles, ont déjà prévenu qu'elles ne céderaient pas aux revendications d'un mouvement qu'elles jugent « illégales ».
Dimanche, le Quotidien du peuple, qui donne la position des dirigeants chinois en l'absence de prise de position officielle, a à nouveau décrédibilisé le mouvement dans un éditorial au vitriol, fustigeant un mouvement qui « attise les oppositions sociales, détruit les terrains d'entente entre les divers groupes de la société (hongkongaise), ce qui débouche sur un grave climat hostile ».
Source: http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2014/10/05/manifestants-et-policiers-s-affrontent-a-nouveau-a-hongkong_4500718_3216.html