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Douze personnes - 2 policiers et 10 journalistes - sont mortes et 10 autres ont été blessées mercredi lors d'une attaque à la kalachnikov et au lance-roquette menée par trois hommes cagoulés au siège du journal satirique Charlie Hebdo à Paris.
Cinq des blessés se trouvent dans un état critique et leur vie est menacée.
La fusillade a eu lieu dans le hall et devant le siège de l'hebdomadaire. Les auteurs de la fusillade auraient crié « nous avons vengé le prophète » avant de prendre la fuite, ont indiqué des témoins. Ils ont ensuite pris la fuite et sont toujours activement recherchés. Ils auraient changé de véhicule au cours de leur fuite.
Le dessinateur et journaliste Stéphane Charbonnier, connu sous le nom de Charb, se trouverait au nombre des victimes. Les deux policiers de faction devant les locaux de la publication, qui était régulièrement menacée, ont également été abattus.
Il s'agit de l'attentat le plus meurtrier à survenir en France depuis au moins 40 ans.
Le président François Hollande a déclaré qu'il s'agissait d'un attentat terroriste d'une « exceptionnelle barbarie ».
De son côté, le premier ministre Manuel Valls a décidé de relever le plan Vigipirate contre les attentats à son niveau le plus élevé dans la région Île-de-France.
Des hommes cagoulés, vêtus de noir, et lourdement armés, ont pénétré dans les locaux de l'hebdomadaire, dans le XIe arrondissement, a rapporté sur iTELE un journaliste de l'agence Première ligne, dont les locaux sont situés juste en face.
« Deux homes cagoulés sont entrés dans l'immeuble avec des Kalashnikovs », a précisé un témoin de la scène, Benoit Bringer. « Quelques minutes plus tard, nous avons entendu plusieurs tirs. »
Ils en sont ressortis et, les voyant armés, « trois policiers arrivés en vélo sont repartis », a ajouté M. Bringer. Les agresseurs sont ensuite montés à bord d'une voiture après avoir crié dans la rue. Ils ont ensuite pris la fuite.
Le journaliste Mathieu Magnaudeix de Médiapart est sur place.
De nombreux policiers étaient présents sur les lieux et une trentaine de coups de feu ont été entendus par un témoin. « Il y a un policier à terre, il ne bouge plus », a-t-il dit.
Charlie Hebdo ciblé en 2011
En novembre 2011, le local du journal avait été incendié et son site Internet avait été piraté le jour de la sortie d'un numéro spécial intitulé « Charia Hebdo », avec « Mahomet rédacteur en chef ».
En 2006, le journal avait déjà été attaqué en justice après avoir publié des caricatures du prophète Mahomet que le journal danois Jyllands-Posten avait publiées à l'origine et qui avaient soulevé une vague d'indignation dans le monde musulman.
La publication avait gagné ses procès en première instance puis en appel.
Source: http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/International/2015/01/07/003-fusillade-charlie-hebdo-paris.shtml