Mesdames et messieurs,
Comme annoncé il y a une semaine, vue l’inaction d’Alpha Condé et son gouvernement suite aux répressions des 20, 21 et 22 février qui ont provoqué 8 morts à balles réelles, ce Samedi 4 mars fut une journée de jeûne contre l’impunité en Guinée. Ce fut une longue journée de sacrifice personnel et de privation pour partager les souffrances des familles éplorées, pour dénoncer l’impunité, pour sensibiliser et inciter les populations à réclamer justice, et enfin pour prier. Prier pour, non seulement que le Tout Puissant protège le peuple de Guinée contre les folies de ses dirigeants criminels, mais aussi, pour qu’Il fasse enfin souffler le vent de la justice sur nos terres de Guinée.
Mesdames et messieurs,
Cette journée de jeûne du Samedi 4 Mars vient porter à 34 le nombre de jours de jeûne dans cette lutte pour l’avènement d’une Nouvelle République Juste, Moderne, Équitable et sans abus de pouvoir en Guinée. Dans cette lutte, il faut aussi compter les 208 km de marche pénible du marathon pour la Nouvelle République et les 1104 signatures récoltées à ce jour pour la Pétition. Tout ce sacrifice n’est pourtant rien face à la douleur et aux souffrances des familles éplorées suite aux répressions des 20, 21 et 22 février. Une nation ne se construit pas sur de telles injustices. L’impunité n’a plus sa place en Guinée. Voilà pourquoi je vous appelle encore aujourd’hui à rejoindre le Mouvement pour la Nouvelle République qui réclame une JUSTICE indépendante en Guinée. Ça sera une République où nul ne pourra plus jamais abuser des plus faibles de notre nation sans en subir les conséquences.
Nos hommes en armes ne sont que des hommes en armes. Ils sont justiciables comme tous les citoyens. Les armes qu’ils possèdent ne leur donnent aucun droit supplémentaire, surtout pas celui de tuer de pauvres citoyens manifestants pacifiquement. « Quiconque tire une balle de fusil et tue un citoyen sera rattrapé au tribunal par la balle qu’il a tiré. Cela doit être clair pour nos forces de l’ordre ». Contrairement à ce qu’on pourrait croire, tirer à balles réelles contre des citoyens manifestant pacifiquement n’est pas l’expression d’une quelconque force. C’est un acte de faiblesse. D’abord une faiblesse professionnelle, car des forces de l’ordre professionnelles n’ont pas besoin de faire usage d’armes létales pour encadrer et disperser une manifestation pacifique. Puis, faiblesse morale parce que tuer à bout portant un citoyen est aux antipodes de la mission de protection du citoyen confiée aux forces de l’ordre.
Mesdames et messieurs,
J’en appelle donc à la part d’humanité qui existe en chacun d’entre nous : « chaque enfant est aimé et chéri par ses parents. Toute vie humaine est sacrée. La première responsabilité d’un gouvernement est de protéger ses citoyens. Il est temps que la violence de l’État contre les citoyens guinéens s’arrête. Cela est possible lorsque, comme la LDRG ne cesse de le faire à chaque fois que des abus se manifestent, tous ensemble nous dénonçons, agissons et réclamons justice. La loi de la force ne prévaudra pas en Guinée tant et aussi longtemps que j’existerai. Je vous invite donc à ne jamais renoncer à votre humanité : les jours de justice arrivent en Guinée. Ces jours où les faibles marcheront la tête haute sans craindre d’être abusé par les militairement, économiquement ou politiquement forts ».
Dans les prochains jours, nous définirons les prochaines phases de cette lutte pour la Justice dans ce dossier des répressions aveugles des 20, 21 et 22 février. Nous n’allons pas abandonner. Les coupables doivent absolument répondre de leurs actes. Nul ne pourra plus jamais tuer aussi gratuitement de pauvres citoyens en Guinée. Pour celles et ceux qui ne l’ont pas encore fait, je vous invite à joindre votre signature à la pétition pour la Nouvelle République en suivant ce lien : Je Signe. Elle compte déjà 1104 vaillants signataires issus de toutes les sensibilités politiques et ethniques de notre nation. Pour celles et ceux qui ont déjà signé la pétition, je vous invite à la partager et la faire signer par vos proches et amis. C’est ainsi que nous réussirons. Chaque geste compte!
« DIVERSITÉ – LOI – LIBERTÉ »
Mamadou Oury Diallo
Président de la LDRG