Il y a beaucoup de citoyens qui croient que les crises politiques tombent du ciel. C'est-à-dire, "on dort, on se réveil le matin, et voilà une crise à notre porte". C'est ce que certains acteurs politiques aimeraient en tout cas faire croire aux populations. Mais, naturellement, ce n'est pas le cas.
Durant la longue période de transition que nous avons connu en Guinée entre 2008 et 2010, pendant que, au nom de la LDRG, je ne cessais d'appeler les acteurs politiques au bon sens et à assumer leur responsabilité historique, eux ils ne voulaient rien entendre. Ils affirmaient tous que le seul problème de la Guinée ce sont les élections. Et qu'après les élections, la Guinée serait le paradis sur terre. Malgré le fait que j'ai effectué 208 km de marche pénible; malgré les 34 rudes journées de jeûne que j'ai consenti; et malgré le fait que j'ai récolté à ce jour 1333 signataires issus de toutes les sensibilités de notre nation pour les appeler, avant toute élection, à d'abord doter la Guinée d'institutions fortes qui mettront un terme aux abus de pouvoir et qui empêcheront de répéter les mêmes erreurs du passé; malgré tout cela, les acteurs politiques guinéens ont préféré rédiger à huis-clos une constitution inconnue du peuple, et ils ont vite fait décréter cette constitution par un général d'armée putschiste pour aller aux élections. Voilà la Vérité. C'est cette vérité qu'ils n'oseront jamais raconter, les yeux dans les yeux, à leurs militants. Voilà d'où vient toutes les crises politiques que nous connaissons depuis 2010 en Guinée.
Alors, parmi les politiciens, il y en a qui veulent aujourd'hui faire croire aux populations, parce qu'ils n'ont pas gagné les élections, qu'ils défendent les intérêts du peuple et qu'ils veulent la démocratie. Comment pouvez-vous vous attendre à la démocratie lorsque vous dictez et décrétez une constitution oppressive contre un peuple martyre? Cette imposture ne marchera plus jamais tant et aussi longtemps que j'existerai. Ils croient que 208 km de marche est une simple promenade de 100 pas. Ils croient aussi que 34 rudes journées de jeûne est un simple régime alimentaire pour perdre du poids. Et ils croient que les 1333 signataires de la pétition pour la Nouvelle République ne sont pas des Guinéens qui méritent d'être entendu. Ils considèrent les dizaines de milliers de membres et sympathisants du Mouvement que je dirige comme des imbéciles et des apatrides. C'est ce que nous verrons dans les semaines et mois à venir, parce qu'aucun guinéen n'est plus guinéen qu'un autre guinéen. L'avenir du pays n'est pas l'exclusivité d'un club. Surtout pas d'un club de corrompus.
J'invite l'ensemble de mes compatriotes à se détourner des querelles politiciennes pour se joindre au Mouvement pour la Nouvelle République. La crise actuelle en Guinée ne nous concerne pas. Ils ont fabriqué la crise, ils vont tous périr avec cette crise. L'avenir du pays est ailleurs!
Mamadou Oury Diallo
Président de la LDRG