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Je ne suis certainement pas le seul observateur qui suit de très près les tensions entre l’Egypte, le Soudan et l’Ethiopie autour du grand Barrage Hydroélectrique supposé être remplie à l’eau du Nil en Éthiopie.

La dernière chose dont le contient Africain a besoin aujourd’hui est un conflit entre ces trois pays qui font la fierté du continent en terme de civilisation historique et de progrès socio-économique. La tentative de l’Égypte d’isoler l’Éthiopie en Afrique n’a aucun sens diplomatique et culturel. De même, l’entêtement de l’Éthiopie à remplir le barrage avant un accord général ne rajoute rien à la grande histoire connue de la souveraineté de l’Éthiopie. Quant au Soudan, il n’a aucun intérêt social, politique et économique à servir de bras armé pour déstabiliser la région.

  1. Premièrement, chacun de ces trois pays doit accorder du respect à l’histoire, la civilisation et la souveraineté des autres pays. Voilà ce qui devrait être le point de départ des négociations.
  2. Deuxièmement, des scientifiques et ingénieurs internationaux de haut niveau doivent être mis de l’avant pour définir de manière objective les conditions dans lesquelles ce grand barrage peut puiser l’eau du Nil sans pénaliser les besoins en eau du Soudan et de l’Égypte. Ceci n’est pas un débat de généraux ou de politiques.
  3. Finalement, il faut revenir aux fondamentaux du problème: le besoin en eau de l’Egypte et du Soudan d’une part; et d’autre part, les besoins énergétiques de l’Éthiopie. Toutes les solutions et toutes les alternatives doivent prendre en compte ces deux fondamentaux qui sont totalement et absolument conciliables. L’Ethiopie n’est pas obligé de renoncer à combler son besoin énergétique pour que l’Égypte et le Soudan comblent de manière durable leur besoin en eau.

Avec le changement climatique et la rareté de l'or bleue, cette tension entre l’Éthiopie, le Soudan et l’Egypte mérite d’exister. Mais avec le respect réciproque et la bonne foi entre les parties, il peut y avoir mille et une solutions. Ces tensions ne devraient pas du tout être un marché ouvert permettant aux marchands d’armes d’écouler leur stock. L’implication au plus haut niveau de l’Union Africaine et des experts et scientifiques de l’ONU est vivement souhaitée pour estomper cette crise montante.

Mamadou Oury Diallo
Président de la LDRG

Tag(s) : #Africa, #Afrique, #Maghreb, #Afrique de l'Est