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L’Union Africaine (UA), comme l’ensemble de la Communauté Internationale, est dans son rôle de condamner un coup d’État militaire comme ce fut le cas en Juillet 2013 en Égypte, en Octobre 2014 au Burkina Faso, ou en mai 2021 au Mali. Cependant, il est très important de souligner que l’évènement du 5 Septembre 2021 en Guinée n’est que la conséquence directe d’une crise politico-sociale créée de toute pièce par monsieur Alpha Condé. Pas plus loin que le 28 février 2020 l’Union Africaine prenait la décision, après l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) et la CEDEAO, de se retirer du processus électoral organisé par monsieur Alpha Condé pour se doter d’une constitution taillée sur mesure lui permettant de s’accrocher au pouvoir en dépit de la limitation constitutionnelle de nombre de mandats présidentiels. De plus, le régime dirigé par monsieur Alpha Condé violait régulièrement pas moins de 10 Conventions internationales, notamment :

  1. Les Principes de base de l’ONU sur le recours à la force et l’utilisation des armes à feu par les responsables de l’application des lois;
  2. La Convention Internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées;
  3. La Convention Internationale pour la répression de la traite des êtres humains.
  4. L’article 59 du Traité de la Communauté Économiques des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour la libre circulation des personnes et des marchandises;
  5. La Charte Africaine des droits de l’homme et des peuples;
  6. La Convention Internationale sur l'élimination de toutes les formes de discrimination raciale; 
  7. Le Pacte International relatif aux droits civils et politiques;
  8. Le Plan d’action de Rabat sur l’interdiction de l’appel à la haine nationale, raciale ou religieuse;
  9. La Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide; et
  10. Les Principes de base et directives internationales concernant les expulsions et les déplacements liés au développement.

Au final, non seulement monsieur Alpha Condé et son régime représentaient un danger pour les populations guinéennes, mais aussi, pour la paix et la stabilité dans la sous-région ouest-africaine. 
Au cours des dernières années, les progressistes en Guinée n’ont jamais cessé de faire appel au « Droit d’ingérence » de la Communauté Internationale, y compris l’Union Africaine et la CEDEAO, pour écarter ce danger que représente monsieur Alpha Condé et son régime. Le plus récent rapport envoyé par les progressistes guinéens à la Communité Internationale, y compris l’Union Africaine, est le Rapport « Roger Bamba » publié le 30 janvier 2021, du nom d’un prisonnier politique torturé, emprisonné et mort dans les geôles du régime de monsieur Alpha Condé. Pour consulter à nouveau ce rapport, suivez ce lien : Rapport Roger Bamba. Le Comité Nation du Rassemblement pour le Développement (CNRD) vient donc d'écarter un danger connu pour les populations guinéennes et pour la sous-région ouest-africaine. Les populations guinéennes ont accueilli dans l'engougement et le soulagement l'évènement du 5 Septembre 2021.

C’est pour toutes ces raisons que nous exhortons la Communauté Internationale, plus particulièrement l’Union Africaine et la CEDEAO, non seulement à réintégrer la Guinée dans ses instances, mais surtout, à ne pas engager pour le moment le régime des sanctions envers Conakry. Tout en étant intransigeant sur l’importance du respect des principes démocratiques, donnons une chance et accompagnons ces jeunes officiers du CNRD afin de doter enfin la Guinée d’un État et d’une République qui nous évitera 10 années plus tard de nous retrouver dans la même situation. Nous invitons notamment l’Union Africaine et la CEDEAO à accompagner le Gouvernement d’Union nationale qui sera prochainement mis en place dans l’accomplissement et la réussite de ses principales missions.

Mamadou Oury Diallo
Président de la LDRG

Tag(s) : #Africa, #Afrique, #Afrique de l'Ouest, #Guinée