« Ensemble, tout devient possible! »

Le Ghana, jusque là reconnu dans la sous-région pour sa stabilité politique et la transparence dans sa gestion publique, vient d’annoncer un défaut de paiement sur sa dette publique. Malgré ses gigantesques recettes issues du Cacao, de l’Or et du Pétrole, le Ghana n’arrive plus à soutenir sa dette publique. Plus de 70% de ses recettes publiques servent à payer le service de sa dette publique. Le FMI est à pied d’œuvre pour aider le pays à s’en sortir. 

Par ailleurs, non seulement le Ghana n’est pas le seul pays de la sous-région dans cette situation, mais de plus, il y a certainement plusieurs leçons à tirer pour les pays de la sous-région. L’erreur serait que chaque pays individuellement cherche à sortir sa tête de l’eau. Ça ne marchera jamais dans un contexte de forte demande sociale et de hausse continuelle des taux de refinancement. Il suffit de se rappeler du cas de la Grèce où même les derniers centimes des retraités étaient comptés pour rembourser la dette publique. Individuellement ça ne marchera jamais.

LA SOLUTION : Il est bien beau de voire la CEDEAO avancer sur des questions politiques, de sécurité et de maintient de la paix. Par contre, le terrain de la dette publique est tout autant crucial et mériterait réflexion au niveau régional. La Grèce n’a commencé à avoir du répit que lorsque l’Union Européenne (UE) s’est solidairement mêlée de la crise de la dette publique Grecque. Les pays de l’UE ont vite compris que si la Grèce succombe, n’importe quel autre pays de l’UE pourrait être le prochain. Alors il faut comprendre que si le Ghana succombe aujourd’hui de sa crise de la dette publique, tous les pays de la région tomberont un-à-un comme un château de cartes. La CEDEAO est donc à nouveau la solution. Un Sommet extraordinaire de la CEDEAO et des réflexions sérieuses méritent d’être menées sur l’insoutenabilité des dettes publiques dans la sous-région.

Mr Mamadou Oury Diallo
Président de la LDRG