Les guinéens n'en peuvent plus de la
politique telle qu'elle se fait, ou plutôt telle qu'elle ne se fait pas. Les attentes des guinéens sont énormes. Ils demandent à être écoutés et dirigés de façon responsable. Cependant les
guinéens ne sont pas rassurés. Jamais l'inéquation entre l'offre et la demande politique n'a été si grande. Les hommes qui incarnent le système politique, ainsi que le système lui-même, ne
correspondent plus aux exigences d'efficacité et de moralité que réclament nos citoyens.
L'ÉVOLUTION POLITIQUE
Politiquement la GUINÉE est en porte-à-faux... les citoyens souhaitent que les décisions qui les concernent soient prises au plus proche d'eux. Ils
souhaitent pouvoir « contrôler leurs élus », la proximité du pouvoir semblant favoriser l'exercice du contrôle démocratique.
Le processus s'inscrit dans une vaste tendance de recherches de valeurs et de repères dans un monde toujours plus rapide et incontrôlable; et correspond à la volonté de nos citoyens de voir se
rapprocher d'eux, les structures de la société, dans ce tournant de notre histoire ou règnent en maîtres individualisme et solitude.
Ainsi, la GUINÉE se trouve en porte-à-faux entre la politique un métier et la politique une vocation. Le problème majeur réside dans le fait que le pouvoir n'est pas dissout à mesure que d'autres
pouvoirs, politiques eux aussi, apparaissent. Cette dérive est l'une des caractéristiques de l'évolution politique de ces 51 dernières années. La GUINÉE en souffre. En effet, une accumulation des
niveaux décisionnaires détermine de très importants surcoûts au fonctionnement de la démocratie, génère une confusion entre les différents niveaux de responsabilité, et enfin engendre
suffisamment d'opacité pour permettre l'éclosion de pratiques plus ou moins frauduleuses de la part de ceux qui exercent les différents pouvoirs qui régissent la société guinéenne.
Il semble alors sage de réfléchir à quelle GUINÉE nous voulons continuer de bâtir avant de faire des choix dans la structure des organisations et collectivités.
La GUINÉE a vu la politique clairement devenir un métier pour ceux qui la pratiquent et non plus une vocation , et ce, à force de recruter ses dirigeants quasi essentiellement dans un vivier
formé dans le "tas". Ainsi bien qu'élu, le pouvoir perd une grande part de sa légitimité.
L'ÉTAT guinéen ne résout plus tous les problèmes qu'on lui pose. Il est à lui seul un des plus gros problèmes que nous ayons à résoudre. L'ÉTAT est en crise. cette crise revêt plusieurs aspects:
crise d'identité, crise d'efficacité, crise morale, et plus visiblement encore crise financière.
En définitif, la GUINÉE, une nation reconnue comme "communauté de citoyennes et de citoyens librement regroupés autour d'institutions et de valeurs sociétales communes" suggère
qu'on doive se battre pour elle pour maintenir en vie l'idéal démocratique voulu par nos ancêtres depuis des lustres.
KASSE MOHAMED THIAM
Cellule Autonome de la Ligue en France
ONE LOVE, ONE DESTINY: YES WE CAN!