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Les Farces ardentes ont décidé d'écourter la durée du mandat du CNT pour plaire à leur «partenaire» Dadis en prenant soin, toutefois, d'y trouver place pour ceux d' entre eux qui n'ont pas eu de siège dans la commission ad hoc. Le but de ce conseil, faut-il le rappeler était de piloter la transition en assumant un rôle de contre-pouvoir au CNDD, procéder au toilettage des textes constitutionnels, s'associer à la CENI et au MATAP afin de mener cette transition à bon port avec pour aboutissement les élections démocratiques justes et transparentes en fin 2009.

Ces «faiblesses» ont préféré offrir un autre outil dilatoire au CNDD et son chef afin d'aider ce dernier à se maintenir au pouvoir au détriment du souhait du peuple. Ils n'ont pas revendiqué ce CNT lorsque la nation toute entière le réclamait il fallait attendre le destin, le leur. Puis c'est Dadis qui leur en fait cadeau afin de se réconcilier avec eux et freiner la chute vertigineuse de sa côte de popularité.

Ils ont non seulement accepté le cadeau empoisonné, mais ont préféré lui couper les pieds avant sa naissance comme pour éviter qu'il ne mène à quelque chose ou quelque part. Mais bon, c'est certainement cela la négociation, ils ont fait cadeau de la commission ad hoc à Dadis, en retour il leur offre un CNT qu'ils ont obligés d'immoler tout de suite, au nom de leur partenariat. C'est lui le chef!

À quoi serait utile un CNT qui mourra dans un mois, c'est à dire avant même que le recensement des électeurs n'ait pris fin? Pourquoi avoir accepté ce conseil, maintenant, lorsque son utilité est remise en question? Qui va se charger de l'application des dispositions et mesures qui seront prises par le CNT, Dadis et le CNDD? Ils se croient certainement bien malins en agissant comme pour la commission Addou honka : éviter de vexer le chef pendant qu' il leur fait les yeux doux, accepter son diktat même si l'on ne peut avaler le sacrifice, lui accorder une portion du temps qu'il veut gagner et, pendant que l'on y est, en profiter pour se faire une nouvelle place au soleil en attendant le prochain coup de génie qui accordera des sièges à ceux d' entre eux qui n'ont pas encore été chanceux. Observez leurs réactions des prochains jours, ils vont encore nous parler de dialogue franc et apaisé. Même Dadis leur intimait récemment d'oser revendiquer leurs droits, c'est en substance la remarque qu'il a faite à certains d'entre eux lors de leur rencontre devant le Groupe de Contact International le 17 juillet dernier. Les leaders politiques préfèrent que leurs militants s'exposent aux représailles pendant qu'Ils font compétition de boubous amidonnés et autres costumes devant leur «père».

Par ailleurs un CNT crédible porterait ombrage aux forces vives, ceci n'est pas à perdre de vue, ces personnes ne roulent que pour elles-mêmes, on ne l'aura jamais assez dit. Il faut que le peuple pose des questions à ses prétendus représentants qui n'ont de responsabilité que les boutiques électorales qu'ils détiennent, celles de Madina étant plus chères.

Mouctar Diallo, encore et toujours lui, est le seul qui arrive ose se démarquer des entrepreneurs politiques, il est le seul à faire preuve de lucidité et à se souvenir de sa profession, de sa formation et de son engagement pour le peuple. Il est très difficile dans la situation actuelle de rester neutre face à ces innombrables dérives d'un leadership tâtonneur dont les actes risquent d'avoir des conséquences incommensurables. En effet, il est le seul à trouver que 159 membres du CNT est pléthorique comme nombre et que le toilettage des textes devrait être confié à des spécialistes plutôt que ces balançoires (c'est moi qui le dit) qui ne s'animent que lorsque les dictateurs les secouent.

Il faudrait leur rappeler qu'ils ont oublié les pêcheurs, mineurs, dockers, menuisiers, électriciens, plombiers, vendeurs de foré sac et beaucoup d'autres couches (à moins qu'elles soient toutes considérés comme ordres professionnels, artisans ou paysans), ne pas inclure ces dernières tient de la discrimination. Ce n'est pas moi qui les méprise ici. Autrement, je ne vois pas l'utilité de constituer un groupe au sein duquel moins d'une trentaine sera réellement au travail, le reste n'étant que compléments d'effectif. Simple manœuvre dilatoire! Pour comble du ridicule il est demandé aux Guinéens étrangers (partout) de fournir leurs CV pour compléter le décor avec 10 sièges; je veux bien savoir quel est le contenu de ceux des paysans et religieux (qui bénéficient ensemble de 22 sièges) afin de m'en inspirer.

En attendant, voici une partie du mien : Je suis Fakarissa, diplômé de toutes les grandes universités et stagiaire dans toutes les autres, président de toutes les organisations auxquelles j'appartiens ou appartiendrai et 1er Guinéen à avoir habité mon logement actuel, 1er Guinéen à avoir écrit le titre de ce texte etc....

Chers compatriotes, nous devons absolument obtenir la dissolution de ce clan, dénommé Forces Vives je ne sais pourquoi, avant le départ de leur maitre s'il le faut. Ce nom est la seule chose qu'ils veulent sauvegarder, voilà pourquoi ils ont toujours manœuvré pour retarder les échéances et sacrifier le peuple. Il y va de l'honneur de la nation!

Boubacar Barros Diallo
barrosdiallo@hotmail.com
Tag(s) : #International