« La Diversité est notre meilleure richesse »

L'émissaire du président américain George Mitchell entame ce dimanche une série de rencontres avec les dirigeants israéliens pour tenter de relancer les négociations de paix au Proche-Orient. Il s’est entretenu avec le président israélien Shimon Peres, victime d'un malaise hier soir. Après Israël, l'émissaire américain se rendra en Cisjordanie pour une autre série d'entretiens. Les négociations entre Israéliens et Palestiniens pourraient même reprendre d’ici un mois.

« Reprendre les négociations pour aboutir à un Etat palestinien au plus vite », c’est le compromis qui se dessine entre Israéliens et Palestiniens. Interrompues depuis près d’un an, les négociations pourraient reprendre dès le mois d’octobre.

Les discussions se baseraient sur le plan de Salam Fayyad pour l’établissement d’un Etat palestinien d’ici deux ans maximum, avec en priorité les frontières de la futur Palestine. Le nouvel Etat pourrait alors être rapidement reconnu par les Nations unies avant même que toutes les questions soient réglées. Le statut de Jérusalem ou le sort des réfugiés, impossible à résoudre pour le moment, seraient renvoyés à plus tard.

Jusqu’ici Mahmoud Abbas a toujours refusé de rencontrer Benyamin Netanyahu tant que la colonisation se poursuit en Cisjordanie et à Jérusalem-est. Barack Obama espère parvenir à un compromis sur un gel de la colonisation d’ici à l’Assemblée générale de l’ONU à la fin du mois et ouvrir la voie à un nouveau cycle dans le processus de paix. Ce sera le troisième depuis l’échec de Camp David en 2000.

Benyamin Netanyahu au Caire
En recevant Benyamin Netanyahu au Caire le président Moubarak a voulu souligner le retour de l’Egypte en tant que médiateur entre Israéliens et Palestiniens. Depuis quelques années, le raïs recevait les chefs de gouvernement israéliens dans la ville balnéaire de Charm el Cheikh dans le Sinaï.

Le Premier ministre israélien a même eu droit à une invitation à l’iftar marquant la fin du jeûne en ce mois de ramadan. Mais au-delà de la symbolique, le raïs a tenu a réitérer la position arabe : gel de toute activité de colonisation, arrêt de la judaïsation de Jérusalem-arabe, allègement des barrages en Cisjordanie et levée du blocus contre Gaza.

Le chef de l’Etat égyptien a aussi appelé à une reprise des négociations avec les Palestiniens à partir du point où elles s’étaient arrêtées et notamment la définition de frontières permanentes entre le futur Etat palestinien ayant Jérusalem est pour capitale et Israël.

La présence du chef des services de renseignements égyptiens à l’iftar laisse penser que la question de Gilad Shalit, le soldat israélien enlevé à Gaza a été évoquée.

Source: http://www.rfi.fr/actufr/articles/117/article_84638.asp