En RDC, le procès des assassins présumés de Floribert Chebeya se poursuit : 8 policiers comparaissent devant la cour militaire de Kinshasa,
pour la mort du militant des droits de l'homme, en juin dernier. Hier les avocats des parties civiles ont accusé une société de téléphonie mobile d'avoir dissimulé certaines communications
entre les principaux suspects.
Des relevés téléphoniques fournis à la
cour militaire sont désormais remis en cause par les avocats de la partie civile. Vodacom, l’une des sociétés de téléphonie cellulaire opérant en RDC, est singulièrement suspectée d’avoir
dissimulée plusieurs communications passées entre les différents suspects, notamment l’inspecteur général de la police, le général John Numbi.
« Plus ou
moins soixante communications, entre John Numbi et Christian Ngoy, entre lui et Paul Mwilambue d’une part et d’autre part, entre lui et Daniel Mukalay, n’ont pas été révélées par le relevé
d’appels. Le réseau Vodacom a tenté d’effacer sur l’un des prévenus », relève l’avocat Kabengela Ilunga.
« C’est une
omission », a répondu l’expert mandaté par Vodacom pour défendre le rapport devant les juges. Le ministère public est aussitôt venu à sa rescousse et la cour a accordé que la firme
enquête en son sein pour expliquer à la prochaine audience ce qui s’est réellement passé.
Source: http://www.rfi.fr/afrique/20110301-proces-chebeya-mise-cause-une-societe-telephonie-mobile