Au nom de la LDRG, je salue
vivement la décision et le travail de la justice guinéenne sur le dossier des cas de viols des répressions de Septembre 2009 en Guinée. Plusieurs cas restent encore à élucider. Nous encourageons
les victimes à prendre le courage de témoigner et de collaborer avec les juges. Chaque témoignage permet d'éviter d'autres cas de viols car des
violeurs potentiels seront sous les barreaux. Je salue également l'attitude de l'exécutif guinéen qui n'a pas fait d'obstruction sur ce dossier. Sans oublier l'Association des victimes des
répressions de Septembre 2009.
Il n'y a pas de petite justice. Chaque acte de justice et de réparation est un espoir pour des milliers d'opprimés. La justice guinéenne mérite un soutient et une réforme à la hauteur des
attentes populaires.
Ce signal envoyé aux violeurs et oppresseurs est clair, mais il ne doit cependant pas être surestimé. Ce signal ne sera évident et fort que lorsque de gros poissons inculpés comparaîtrons devant
la barre et répondrons de leurs actes. Or il se trouve qu'à ce niveau, des acteurs accusés de crimes contre l'humanité ont droit de faire des aller-retour, avec droit de cortège, dans leur
village natal sous la bénédiction du gouvernement et des acteurs politiques. De même, d'autres acteurs accusés de crimes contre l'humanité sont encore des acteurs influents de la
garde-présidentielle.
Le chemin à faire est encore long, mais nous ne désespérons et notre détermination n'a aucune limite quant à rendre la Justice guinéenne indépendante et existante pour tous.
Mamadou Oury Diallo
Président de la LDRG