« Ensemble, tout devient possible! »

Guinéennes et guinéens,

Très cher(e)s compatriotes,

Depuis que l’establishment guinéen à dicté et décrété contre nous, au cours de la transition, une constitution dictatoriale, oppressive et répressive, la Ligue des Démocrates Réformistes de Guinée en lutte. Nous sommes en lutte contre un régime qui se nourrit de l’injustice des forts contre les faibles, de la dilapidation de nos ressources naturelles, de la misère du peuple, et du sang des pauvres populations guinéennes. Après plus d’un demi-siècle d’exactions contre le Peuple de Guinée, le régime dictatorial semble toujours très assoiffé d’injustice, de pillage et du sang du Peuple de Guinée.

Malgré que plus d’un millier de guinéennes et guinéens se sont associés au cours de la transition pour produire et proposer comme solution à la crise nationale le Projet Nouvelle République, le régime dictatorial guinéen n’a pas compris le message. Malgré les 17 longues journées de jeûne pour la nouvelle république, le régime dictatorial guinéen n’a toujours pas compris le message. Malgré les 104 km de marche pénible du marathon pour la nouvelle république, le régime dictatorial guinéen refuse de comprendre le message. Et malgré les 360 signataires à ce jour de la pétition pour la nouvelle république, le régime dictatorial guinéen continue à jouer à la sourde oreille face à l’appel de toute une Génération à la libération du Peuple de Guinée de toutes formes de régimes dictatoriaux et oppressifs.

Au bout de se 17^ème jour de jeûne pour la Nouvelle République, il me revient donc d’annoncer la phase suivante de la lutte. J’annonce la reprise du marathon pour la nouvelle république.

Le mardi 12 avril 2011, au nom de la LDRG, j’effectuerai la 9^ème marche du marathon pour la nouvelle république. Ce sera une marche solitaire de 13 km au sein de la ville d’Ottawa dont le point d’arrivé sera l’ambassade de Guinée au Canada. Cette marche complétera à 117 le nombre de kilomètre parcouru au cours du marathon pour la nouvelle république.

A-Cette 9^ème marche du marathon pour la nouvelle république s’adresse d’abord au régime dictatorial guinéen : au nom du peuple opprimé de Guinée, non seulement nous refusons de reconnaître la constitution dictée et décrétée contre nous, mais de plus, nous réclamons l’organisation d’un référendum populaire sur une Constitution qui garantie, telle que prévue au sein du Projet Nouvelle République :

1.     La création d’un organe Anti-corruption indépendant des pouvoirs politiques;

2.     L’exploitation rationnelle de nos ressources naturelles et la redistribution équitable des richesses nationales;

3.     L’indépendance de notre Banque centrale;

4.     L’indépendance de notre système judiciaire;

5.     La neutralité politique de nos forces de sécurité et de l’administration publique;

6.     Le rétablissement de l’équilibre ethnique au sein de nos forces de sécurité et à tous les niveaux de l’administration publique;

7.     Le partage du pouvoir de manière à garantir l’unité de notre nation.

Si au bout du 117^ème kilomètre de marche pour la nouvelle république nous n’obtenons pas gain de cause, alors j’annoncerai naturellement l’étape suivante de la lutte. Je répète encore que cette lutte sera permanemment ainsi tant qu’il ne sera pas procédé à un référendum populaire sur une Constitution qui garantie les 7 garde-fous que je viens de citer.

B-Cette 9^ème marche du marathon pour la nouvelle république s’adresse également aux forces armées et aux agents publics de la Guinée : la constitution dictée et décrétée contre nous au cours de la transition n’est pas une constitution émanent du peuple, ce ne sont pas des lois émanent du Peuple de Guinée. La constitution dictée et décrétée contre nous au cours de la transition est une constitution qui nous est imposée par les mêmes groupes mafieux qui souhaitent éternellement continuer à abuser des ressources de notre pays et de la vie de notre peuple. C’est une constitution qui nous est imposée parce qu’elle renferme des lois injustes qu’aucun peuple libre ne peut accepter. Cependant, à des lois illégitimes et injustes, nul n’est tenu d’obéir.

Aujourd’hui je lance donc un appel aux soldats de Guinée, aux officiers, aux officiers supérieurs et à tous les agents publics de la Guinée : je vous invite à ne pas obéir à des lois illégitimes et injustes. Je vous invite à être à la hauteur des espérances de liberté et de démocratie du Peuple de Guinée. Tant qu’il ne sera pas procédé à un référendum populaire sur une Constitution qui garantie les 7 garde-fous que j’ai cité auparavant, je vous invite à la non-coopération et à la désobéissance civile. Il est temps que nous soyons maître de notre destin.

C-Cette 9^ème marche du marathon pour la nouvelle république s’adresse enfin à l’ensemble de mes compatriotes : jusqu’à présent, s’il est vrai que certain parmi nous y arrivent, mais je sais que la grande majorité de notre Génération n’a pas encore retrouvé la confiance en soi. Ils se disent à quoi bon lutter. Ils se disent que rien ne va changer. Ils minimisent leurs petits gestes.

Mes cher(e)s compatriotes, croyez moi si je vous dis que je suis très bien placé pour comprendre cette fatalité qui s’étend telle une épidémie au sein de notre Génération. Je connais la vie du peuple de Guinée plus que tout. Je connais les conditions de vie et la misère du peuple. J’ai vécu dans le même bateau que le peuple. Ce bateau qui transporte ma Génération à depuis très longtemps chaviré dans l’indifférence totale de nos gouvernants qui sont pourtant censés offrir un avenir aux populations. Les naufragés de ma Génération sont très rares et je suis l’un de ces naufragés. Donc je connais mieux que quiconque le poids et la portée de chaque action, de chaque geste, et de tout espoir de changement.

Alors, mes cher(e)s compatriotes, au nom du peuple opprimé de Guinée, je vous prie de reprendre confiance en vous. Ne minimiser plus jamais aucune action et aucun geste. Le régime dictatorial ne survie que parce que nous sommes soumis à ses lois injustes. Désobéir à la dictature n’est pas la fin du monde et j’en suis un exemple vivant. Désobéir au régime dictatorial est aujourd’hui un devoir patriote pour chaque guinéenne et chaque guinéen de notre Génération.  Je vous invite à vous libérer des mots d’ordre des partis politiques. L’heure n’est pas à la lutte politique en Guinée. L’heure d’abord et avant tout à la lutte de libération de notre peuple et de notre pays de toute forme de régime dictatorial et oppressif. Nous ne sommes pas obligés d’accepter qu’on nous impose la manière dont nous serons gouvernés. Mes cher(e)s compatriotes, je vous invite à trouver la force de signer la pétition pour la nouvelle république. Encore une fois, il n’y a plus de petits gestes. Chaque action compte et chaque signature est un message clair adressé au régime dictatorial. Aujourd’hui la Pétition pour la nouvelle république compte 360 signataires. 360 voix réclament chaque jour l’organisation d’un référendum populaire sur une Constitution qui accouchera d’une république Moderne, Juste et Sans abus de pouvoir en Guinée. Votre voix compte plus que tout. Je ne vous invite pas à effectuer 117 km de marche, mais tout simplement à signer et faire signer la pétition pour la nouvelle république.

Pour conclure cette adresse, je rappelle à nouveau le régime dictatorial guinéen que si au bout du 117^ème km de marche du marathon pour la nouvelle république nous n’obtenons pas gain de cause, alors j’annoncerai l’étape suivante de la lutte.

Que la volonté du Tout-Puissant renforce la volonté et la détermination de notre Génération à libérer notre pays de toute forme de régime dictatorial et oppressif.

Je vous remercie.

Mamadou Oury Diallo

Président de la LDRG