
Sa mort constituerait le plus grave revers subi par les FARC depuis la mort, en mars 2008, du fondateur de la guérilla, Manuel Marulanda, suivie par le décès de deux autres responsables militaires du mouvement, Raul Reyes, tué par l'armée colombienne lors d'une incursion en Équateur, et Ivan Rios, abattu par un de ses gardes du corps.
«El Mono Jojoy», alias Jorge Briceno, était l'un des sept membres du secrétariat des FARC. Il était considéré comme l'un des chefs les plus radicaux du mouvement armé. Selon l'armée colombienne, il a été tué dans un raid aérien dans la région de La Macarena, province du Meta, dans le sud-est du pays, un des bastions de la guérilla.
Le président Juan Manuel Santos a exclu d'ouvrir des pourparlers avec les FARC tant qu'ils n'auraient pas cessé les hostilités et libéré les otages qu'ils détiennent encore en captivité.
«Le symbole du terrorisme en Colombie est tombé», a déclaré le président Santos à New York. «Je dis aux FARC, nous sommes à vos trousses, nous n'allons pas baisser la garde.»
Dimanche, 22 «narcos terroristes », ainsi que les désigne le gouvernement, ont péri dans un assaut lancé par les forces spéciales de l'armée colombienne contre un camp de la province de Putumayo.
À Washington, la Maison-Blanche a qualifié la mort de Jojoy de «victoire importante pour la Colombie». Le président américain Barack Obama évoquera le dossier et ses suites avec son homologue colombien lors d'une rencontre prévue aujourd'hui à New York.
Le secrétariat des FARC, où donc siégeait Mono Jojoy, est aujourd'hui dirigé par Alfonso Cano, qu'on présente davantage comme un idéologue que comme un stratège militaire.