Deux
avions français transportant des médecins et du matériel médical vont partir pour Benghazi, la deuxième ville de Libye, aux mains des opposants à Mouammar
Kadhafi, a déclaré lundi sur RTL François Fillon. "Dans quelques heures, deux
avions partiront pour Benghazi à la demande du gouvernement français avec des médecins, des infirmiers, du matériel médical, des médicaments, et ce sera le début d'une opération massive de
soutien humanitaire aux populations des territoires libérés", a annoncé le premier ministre.
M. Fillon est aussi revenu sur une hypothétique intervention pour chasser Mouammar Kadhafi. Selon le New York Times, Washington et ses alliés européens envisagent d'interdire tout survol de la Libye pour empêcher le massacre de civils par l'aviation libyenne fidèle au dictateur Mouammar Kadhafi. D'après le quotidien, citant un haut responsable de l'administration américaine ayant requis l'anonymat, aucune décision n'a encore été prise.
"Nous étudions toutes les solutions pour faire en sorte que le colonel Kadhafi comprenne qu'il doit s'en aller. (...) Je sais qu'on évoque des solutions militaires, ces solutions font l'objet d'évaluation de la part du gouvernement français", a affirmé M. Fillon. "J'ai entendu plusieurs observateurs expliquer qu'il fallait par exemple interdire le survol du territoire libyen. C'est une option qui est étudiée", a-t-il poursuivi.
Mais, selon le chef du gouvernement français, une telle décision "ne peut être prise que sur la base d'une décision du Conseil de sécurité des Nations unies (...) et ne peut l'être que dans le cadre d'une opération conjointe avec des grands pays"."Personne aujourd'hui en Europe n'a les moyens tout seul de réaliser cette opération. Il faudrait donc impliquer l'OTAN, et je pense là qu'il y a une réflexion à avoir", a avancé le premier ministre. "Est-ce que l'OTAN doit être impliquée dans une guerre civile au sud de la Méditerranée ? C'est une question qui, pour le moins, mérite d'être réfléchie avant d'être lancée", a-t-il souligné.