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La Chine et les États-Unis ont amorcé
un autre blitz de discussions pour régler leurs différends économiques, lundi, à Pékin, un dialogue qui se déroule sur fond de crise entre les deux Corées.
Deux cents délégués américains participent aux discussions, dont la secrétaire d'État Hillary Clinton. « Nous ne serons pas d'accord sur toutes les questions, mais nous en parlerons ouvertement », a-t-elle promis dimanche à la veille des travaux.
Le premier ministre chinois Wen Jiabao a quant à lui déclaré que la rencontre doit servir à « bien évaluer la situation et coordonner les politiques, afin que nous puissions maintenir l'élan de la reprise dans nos deux pays. »
La réforme de la devise chinoise, le yuan, et certaines politiques commerciales chinoises figurent en bonne place dans l'ordre du jour.
Washington juge qu'une réforme du taux de change du yuan est nécessaire pour le rééquilibrage de l'économie mondiale.
Le président chinois Hu Jintao a réitéré lundi la volonté de Pékin de poursuivre la réforme de son taux de change, sans toutefois être plus précis.
Le secrétaire américain au Trésor, Timothy Geithner, a qualifié la position chinoise de pas dans la bonne direction.
Les deux pays sont cependant d'accord pour dire qu'un yuan plus fort ne suffira pas à rétrécir le déficit commercial américain dans un contexte de fragile reprise économique.
En 2009, ce déficit s'est établi à près de 227 milliards de dollars, contre 268 milliards de dollars en 2008.
Washington espère développer ses exportations vers la Chine, mais ses entreprises se heurtent à une politique chinoise qui incite à l'« achat chinois ». Pékin affirme vouloir résoudre ce différend.
La politique d'achat chinois accorde la priorité aux produits développés en Chine par rapport à ceux produits à l'extérieur du pays. Les entreprises étrangères estiment que cela contrevient aux règles du commerce international.
Le ministre chinois du Commerce compte pour sa part sur une plus grande ouverture du marché américain aux exportations chinoises d'équipements technologiques de pointe.
La crise coréenne
Les déclarations de bonne volonté sont néanmoins assombries par les divergences diplomatiques sur la nouvelle crise qui oppose les deux Corées.
Hillary Clinton a appelé Pékin à se joindre aux pressions internationales contre la Corée du Nord, accusée d'avoir coulé un navire sud-coréen et fait 46 morts.
La Chine, alliée traditionnelle de Pyongyang, dit attendre d'avoir plus de preuves avant de condamner son voisin.
La Corée du Sud a annoncé lundi qu'elle avait soumis l'affaire au Conseil de sécurité des Nations unies, dont la Chine est un membre permanent.
Source: http://www.radio-canada.ca/nouvelles/International/2010/05/24/003-usa-chine-rencontre.shtml