« Depuis le début de l'épidémie, près de 60 millions de personnes ont été infectées par le VIH et 25 millions
de personnes sont mortes de causes liées au VIH », indique le rapport annuel de l'ONUSIDA en collaboration avec l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
En 2008, environ deux millions de personnes en sont mortes.
Cependant, la bonne nouvelle est la baisse de 17 % des infections ces huit dernières années. Et cette baisse est due, en partie, à la prévention, a indiqué Michel Sidibé, le directeur général
d'ONUSIDA.
L'Afrique première victime
L'Afrique subsaharienne demeure la plus touchée avec plus des deux tiers (67 %) de l'ensemble des personnes vivant avec le VIH et près des trois
quarts (72 %) des décès liés au sida en 2008, selon les données collectées par ONUSIDA.
Le Swaziland était toujours en 2007 le pays le plus infecté au monde, avec un taux de prévalence du VIH de 26 % dans la population adulte.
Depuis 2001, le nombre des nouvelles infections en Afrique subsaharienne a baissé. On compte environ 400 000 infections de moins en 2008, selon l'ONUSIDA
Conséquence de l'efficacité des thérapies antirétrovirales, les personnes infectées vivent plus longtemps et on dénombre aujourd'hui environ 33,4 millions de porteurs du VIH dans le monde.
Le nombre de décès dus au sida a décliné de plus de 10 % au cours des cinq dernières années. Selon les statistiques de l'ONUSIDA et de l'OMS, près de 3 millions de vies ont été sauvées depuis
qu'un traitement efficace est devenu disponible en 1996.
Évolution des modes de transmission
Les modes de transmission de la maladie évoluent dans certaines régions du monde sans que les campagnes de prévention s'adaptent. L'ONUSIDA relève que peu de campagnes s'adressent aux personnes
de plus de 25 ans et aux couples mariés ou stables.
« Par exemple, l'épidémie en Europe orientale et en Asie centrale, qui se caractérisait auparavant par la consommation de drogues injectables, se propage désormais aux partenaires sexuels des
personnes qui s'injectent des drogues », explique l'ONUSIDA.
« De même, dans certaines parties de l'Asie, l'épidémie autrefois alimentée par une transmission du virus par le biais du commerce du sexe et de la consommation de drogues injectables affecte
de plus en plus les couples hétérosexuels », selon l'organisme onusien.
Source: http://www.radio-canada.ca/nouvelles/International/2009/11/24/004-Onusida-rapport.shtml