La Commission électorale nationale indépendante a procédé
à la nomination d’un nouveau président, en remplacement de Ben Sékou Sylla décédé le 14 septembre dernier. Il s'agit de Louncény Camara, mais il ne fait pas l’unanimité. Toutefois le choix d’une
nouvelle date pour le second tour de l’élection présidentielle se précise. La date du 10 octobre est avancée par la Céni qui en attend une validation par la présidence de la
Transition.
Hier soir, la Commission électorale a pris deux décisions en séance plénière. La première est consensuelle et porte sur la date du second tour de la présidentielle. Les membres de la Céni proposent désormais que l’élection se tienne le 10 octobre. Une proposition qui doit désormais être validée par un décret présidentiel du général Sékouba Konaté.
La seconde décision porte, elle, sur le nom du remplaçant de feu Ben Sékou Sylla. Hier soir, lors d’une séance plénière où tous les membres de la Céni n’étaient pas présents, les dix-sept votants ont choisi le syndicaliste, Louncény Camara, à la tête de l’institution chargée d’organiser les élections.
Ce remplacement suscite déjà des commentaires dans les rangs des deux candidats. Du côté d’Alpha Condé, on estime que l’élection de Louncény Camara est conforme à la règle puisqu’un membre de la société civile reprend les rênes de la Céni.
Du côté de Cellou Dalein Diallo, en revanche, on considère que cette élection est invalide et on parle d’un coup de force inacceptable. Selon les proches du candidat de l’UFDG (Union des forces démocratiques de Guinée), Louncény Camara n’est pas une personnalité neutre, mais un militant du RPG (Rassemblement du peuple de Guinée), présidé par Alpha Condé.
Bref, une nouvelle crise politique semble ouverte en Guinée.