« Ensemble, tout devient possible! »

La police du Swaziland a dispersé le 9 septembre des manifestants à la matraque et au gaz lacrymogène à Mbabane, la capitale. Un millier d'opposants protestaient pour le cinquième jour consécutif contre l'absolutisme du roi Mswati III, accusé de mener grand train avec ses treize épouses en dilapidant les fonds publics, alors que son pays est au bord de la banqueroute. 

Les manifestations ont duré toute la semaine, malgré la répression, malgré les blessés.
Les écoles ont à leur tour fermé leurs portes, après les universités. C’est ce qu’a annoncé le président de l’association des directeurs d’écoles, expliquant qu’il n’y avait plus d'argent pour faire quoi que ce soit dans les établissements scolaires. Pas d'électricité, pas d'eau, rien n'a été payé.

Les manifestants demandent au roi d'ouvrir un dialogue démocratique avec les partis politiques, interdits depuis 1973, et d'adopter une meilleure gestion.

Mswati III est accusé d'être à la tête d'une gigantesque fortune personnelle, d’aimer les voitures de luxe et de mener grand train avec ses treize épouses alors que près de 70% de ses sujets vivent avec moins d’un dollar par jour et que le pays est de facto en cessation de paiement. Il fait face à un mouvement de contestation depuis le début de l’année, mais les manifestations se sont amplifiées ces derniers jours.

La vice-présidente de la Cosatu est même venue apporter le soutien du syndicat sud-africain aux partisans des réformes. Elle a été arrêtée puis expulsée selon ce qu’elle a expliqué vendredi à la presse.  Une expulsion sans aucune raison valable dit-elle : l’Afrique du Sud a l’intention de prêter de l’argent au Swaziland. Or c’est l’argent des contribuables Sud-Africains, qui ont donc des intérêts à défendre dans ce petit royaume enclavé.

Source: http://www.rfi.fr/afrique/20110910-swaziland-nouvelle-manifestation-pour-democratie-dispersee-police