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Cher(e)s compatriotes, l'objectif fondamental d’un régime de retraite consiste à réduire ou à supprimer la pauvreté chez les personnes âgées. Plus qu’une simple question de relèvement d’âge de cotisation, à travers ce problème des retraites, c'est à un véritable choix de société auquel nous sommes confrontés.

Nous n’apprendrons certainement à personnes qu’il existe plusieurs types de systèmes de retraite, dont les plus connues sont : « le régime de retraite par Capitalisation et le régime de retraite par Répartition ».

Dores et déjà, il est nécessaire de savoir qu’il n'existe pas de régime de retraite parfait. Pour fonctionner convenablement, les régimes de retraite ont tous besoin d'être bien gérés et bien dirigés. Ils doivent tous s'adapter aux incertitudes macroéconomiques (Inflation, chômage, taux de croissance des salaires, évolution démographique).

Par contre, et c’est à ce niveau le plus important, le choix d’un système de retraite, quel qu’il soi, atteste de la conception de « solidarité » qui prévaut au sein d’une société.

Par exemple, une société qui opte strictement pour un système de retraite par Capitalisation est une société où prévaut l’individualisme, car ce régime fonctionne selon un principe qui dit que : «
au cours de sa vie active, une personne doit se constituer une épargne, qu’il utilisera durant sa période de retraite. Cette somme est investie ou placée afin de gagner en valeur au cours du temps. Il n’y a donc pas de redistribution, ni entre générations, ni entre individus ».

Par contre, le système de retraite par Répartition est fondé sur une « solidarité intergénérationnelle », puisque les cotisations des actifs actuels permettent de verser les retraites des anciens actifs. En quelques sortes, c’est la formule selon laquelle : «
je paie aujourd’hui pour ceux qui travaillaient hier, parce que je sais que d’autres qui travailleront demain paieront pour moi ».

Une chose est certaine, en Guinée nous avons hérité d’un système de retraite par répartition. Reste à savoir si ce système a été adopté parce que nous avons foi en la solidarité intergénérationnelle, ou parce que tout simplement nous ne disposons pas du cadre nécessaire pour adopter un système par capitalisation. Ce débat n’a pas lieu dans cette analyse-ci.

En revanche, aujourd’hui la principale question est de savoir si il faut, oui ou non, relever l’âge de la retraite en Guinée. Pour pouvoir apporter lumière à cette question :

 

Ø Dans un premier temps, nous allons essayer de comprendre dans quelle situation il est nécessaire de relever ou de diminuer l’âge de cotisation dans le régime de retraite par répartition ;

 

Ø Puis, dans un second temps, nous allons identifier dans quelle situation la Guinée se retrouve-t-elle ;

 

Ø Et enfin, nous allons procéder à une série de proposition pour parer à cette crise du système de retraite afin de sauver et préserver notre solidarité intergénérationnelle.

 

La variation de l’âge de cotisation :

Pour bien comprendre le mécanisme de la variation de l’âge de cotisation, nous allons essayer d’observer un ratio très important qui est celui du rapport entre le nombre d’actifs et de retraités à une époque donnée (actifs/retraités).

Nous allons considérer ce ratio en nombre pour une question de simplification, mais pour l’analyse réelle nous prendrons ce même ratio en terme de valeur.

 

Situation1 : (actifs/retraités)=1
C’est une situation où nous avons autant d’actifs que de retraités. C’est une situation équilibrée, car elle atteste d’une certaine adéquation entre le niveau du chômage, le nombre des actifs ainsi que celui des retraités.

Cette même situation peut être comprise comme une adéquation entre le besoin de financement des retraites et les cotisations, c’est le raisonnement en terme de valeur.

A priori, c’est une situation qui ne dénote d’aucune crise de financement des retraites.

 

Situation2 : (actifs/retraités)>1

C’est une situation où le nombre d’actifs est supérieur au nombre de retraités. Cette situation peut être également lu comme une situation où les cotisations salariales excèdent le besoin de financement des retraites.

C’est une très bonne situation en ce sens que, non seulement il n’y a aucune crise de financement de la retraite, mais également les actifs aurons moins de charges salariales car, la retraite qui était autrefois assurée par un seul actif pourra l’être cette fois-ci par deux ou plus.

Cependant, il faut se méfier de cette situation, car si elle n’atteste d’aucune crise de financement de la retraite, commence alors à ce poser la question du niveau de chômage et du nombre d’années de cotisation.

Pour bien saisir cela, nous allons prendre un exemple chiffré très simplifié :

Supposons qu’à une époque donnée nous ayons la situation suivante :

 

200 actifs qui cotisent jusqu’à 65 ans

et

100 retraités

 

Ø Donc, nous aurons un ratio (actifs/retraités)=2, ce qui signifie que deux actifs financent la retraite d’un retraité.

 

Ø Cette situation atteste que la population active de moins de 65 ans est deux fois plus nombreuse que celle de plus de 65 ans (une population jeune).

 

Ø C’est une situation plutôt confortable à la fois pour les actifs, les retraités et surtout l’Etat qui n’aura aucun déficit de financement de la retraite à combler.

Mais, si parallèlement on nous indique que le nombre de chômeurs est de : 150 chômeurs (niveau élevé de chômage)

Cela nous amène à considérer impérativement un second ratio qui est celui du rapport entre les chômeurs et les actifs (chômeurs/actifs).

 

Dans l’exemple ci, ce ratio (chômeurs/actifs)= 75% est très élevé. Alors, apparaît le risque que la pression des chômeurs bouscule cet équilibre.

Dans ce cas, l’option qui se présentera, toutes choses égales par ailleurs, sera celle de ramener, par exemple, l’âge de cotisation des actifs de 65 ans à 55 ans, ceci afin d’étouffer la pression et absorber les chômeurs. Car en diminuant l’âge de cotisation, les actifs à leurs tours partiront plus vite en retraite afin de libérer les postes pour les chômeurs.

Donc, la situation suite à la diminution de l’âge de la cotisation sera la suivante :

 

150 retraités contre 100 initialement

(Départ en retraite précipité de 50 anciens actifs suite à la réduction de l’âge de cotisation)

 

200 actifs

(Inchangé du fait que les départs sont comblés par les anciens chômeurs)

 

100 chômeurs contre 150 initialement

(Diminution du nombre de chômeurs)

Ainsi, le nouveau ratio (chômeurs/actifs) sera de 50%, de même, le nouveau ratio (actifs/retraités) sera d’un peu plus d’un actif par retraité.

C’est une situation moins confortable que la dernière car elle amènera, grâce à une augmentation sensible des cotisation salariales, les nouveaux actifs à supporter la faible détérioration du ratio (actifs/retraités), mais c’est le prix à payer pour éviter, à moyen et long terme, des conflits de générations, des revendications populaires et la mise en cause de l’efficacité de l’Etat dans la lutte contre le chômage et la précarité.

 

Situation3 : (actifs/retraités) <1

C’est une situation non souhaitable, car tous les actifs réunis n’arrivent pas à financer les retraites, et l’Etat est dans l’obligation de combler indéfiniment le trou, au risque de voire la pauvreté des personnes âgées s’accroître avec sa cohorte de misères et de maladies.

Considérons à une époque donnée, la situation chiffrée suivante :

 

175 actifs qui cotisent jusqu’à 55 ans

et

200 retraités

 

Donc, nous avons un ratio (actifs/retraité)= 0.87, ce qui veut dire qu’il y a une insuffisance de cotisation pour couvrir le besoin des retraités.

Dans ce cas, l’Etat est amené à faire des efforts pour au moins parvenir en valeur à un ratio (actifs/retraités)=1, pour que chaque retraité puisse disposer de son dû. Notamment en augmentant encore et encore les charges salariales des actifs.

Parallèlement, on nous informe que le nombre de chômeurs est de : 50 chômeurs (faible niveau de chômage)

 

Dans ce cas, la revendication ne risque pas de venir des chômeurs car le ratio (chômeurs/actifs) n’est que de 28%. Par contre, la pression risque de venir des actifs qui se plaindront de charges salariales et sociales de plus en plus élevées.

Cela se matérialisera par des grèves et revendications syndicales qui risqueront de paralyser l’activité économique.

Dans ce cas de figure, pour pouvoir baisser les charges salariales des actifs, la reforme qui risque de s’imposer à l’Etat sera celle de l’augmentation de l’âge de la cotisation. Nous aurons donc, un passage de l’âge de cotisation de 55 ans à 65 ans.

 

Ce qui donnera : 200 retraités

(Aucune augmentation car la durée de la cotisation a fait que les actifs ne risquent pas de gonfler de ci-tôt le nombre de retraités)

 

25 chômeurs contre 50 initialement

(Diminution sensible du fait de l’allongement de l’âge de la retraite qui a permis d’absorber 25 chômeurs)

 

200 actifs contre 175 initialement

(Augmentation du nombre de cotisant du fait de l’allongement du nombre d’année de cotisation, donc diminution de la rotation des actifs)

 

Ainsi, le nouveau ratio (actifs/retraités) sera de 1, et nous tendrons vers l’équilibre. Ce qui est une bonne nouvelle, non seulement pour les actifs qui connaîtront une baisse des charges salariales du fait de l’augmentation du nombre de cotisants par rapport aux retraités, mais également pour les chômeurs et surtout pour l’Etat.

Cher(e)s compatriotes, tout en espérant que ces exemples simplifiés nous ont permis de bien comprendre les mécanismes liés à la variation de l’âge de cotisation, à présent nous allons essayer d’identifier la situation dans laquelle la Guinée se retrouve parmi ces trois cas, et nous allons essayer de voire si, oui ou non, il est nécessaire d’allonger l’âge de la retraite comme l’ont si bien revendiqués les centrales syndicales dans les accords tripartites.

 

Le cas de la Guinée : Pour bien situer le cas de la Guinée, il est indispensable de prendre connaissance de certains indicateurs macroéconomiques et démographiques.

 

Ø Selon la Banque Mondiale, la population guinéenne est estimée, en 2007, à 9.947.875 habitants. Cette population étant structurée comme suit :

 

o 44.3% ont moins de 14 ans

 

o 52.5% ont entre 15 et 64 ans

 

o Et, 3.2% ont plus de 65 ans.

 

Ø De plus, on nous indique que l’âge moyen de la population guinéenne est de 17.7 ans avec une espérance de vie de 49.5 ans.

Avec ces premiers indicateurs démographiques, nous remarquons sans ambiguïté que nous avons une population largement jeune.

 

Ø Selon la même source, en 2006, la Guinée comptait une population active de 3.7 millions dont 76% exerce dans l’agriculture et 24% dans l’industrie et les services.

 

A présent, pour identifier dans quel cas de figure la Guinée se situe réellement, les seules informations manquantes ne sont autres que : le nombre de chômeurs et de retraités.

 

Vu le manque d’informations par rapport à ces deux derniers indicateurs, nous allons essayer de donner une estimation raisonnée des deux indicateurs afin que notre solution soit raisonnable.

 

Pour avoir une idée du nombre de chômeurs et de retraités, tout d’abord nous allons déterminer la population comprise entre 15 et 64 ans (elle est connue), puis nous allons extraire de cette population la population active (qui est aussi connue), afin de déterminer la population non active comprise entre 15 et 64 ans.

 

Ø Population comprise entre 15 et 64 ans = (52.5%*9.947.875)= 5,2millions

Ø Population active=3.7 millions

 

Alors, la population comprise entre 15 et 64 ans non active =1.5 millions

 

Ainsi, nous pourrons considérer cette population comme étant composée de chômeurs, de retraités et des jeunes non qualifiés.

Vu que l’âge moyen de la population est de 17.7 ans, alors nous confirmons que la grande majorité des 1.5 millions de non actifs compris entre 15 et 64 ans sont des jeunes, ce qui exclu une importante proportion de retraités.

De même, vu que les jeunes non qualifiés ne concernent que ceux qui sont compris entre 15 et 25 ans, alors leur nombre est aussi négligeable par rapport aux jeunes de plus de 25 ans dans cette population de 1.5 millions.

 

Ø Ainsi, après cet petit raisonnement, nous pouvons considérer que le nombre de chômeurs en Guinée est d’environ 1 millions (soit 30% de chômeurs) et celui des retraités d’environ 400 mille.

 

A présent, nous disposons de toutes les informations nécessaires pour identifier dans quel cas de figure la Guinée se retrouve par rapport à sont régime de retraite. Tout d’abord, nous allons observer l’équilibre des ratios (actifs/retraités) et (chômeurs/actifs) :

 

(Actifs/retraités)=9 (environ)

 

(Chômeurs/actifs)=28% (environ)

 

Chômage=30%

 

De première vue, même si on est en face d’un problème de chômage important, cependant on est tenté de croire qu’il n’y a aucun problème de financement de la retraite, car, à priori, 9 actifs cotisent pour un retraité. Mais, comme nous l’indiquions plus haut, nous allons prendre ce ratio (actifs/retraités), cette fois-ci, en valeur et non en nombre.

Ainsi, en incluant le problème de l’inflation, on comprend alors pourquoi malgré un ratio (actifs/retraités) de 9, les cotisations n’arrivent pas à financer les besoins en retraite car, le taux de progression des salaires est largement inférieur à celui de l’inflation. Cependant, il apparaît que le ratio (actifs/retraités) pris en nombre est encourageant, car il atteste que les personnes de mois de 55 ans sont 9 fois plus nombreuses que celles de plus de 55 ans ; cependant, le même ratio pris en valeur, à cause de l’inflation, atteste qu’il faut encore plus de cotisants pour financer les retraites.

Donc, nous nous rapprochons beaucoup plus de la troisième situation, où la cotisation des actifs n’arrivait pas à couvrir le besoin en retraite. C’était une situation où nous connaissions un certain vieillissement de la population. Dans ce cas, nous avons vu que, toute chose égale par ailleurs, l’augmentation de l’âge de la retraite est tout à fait légitime afin de stabiliser le nombre de retraités tout en diminuant la rotation des actifs.

Cela permettrait, à moyen terme, d’augmenter le nombre d’actifs au point que nous atteignons l’équilibre entre le besoin en retraite et les cotisations.

Donc à ce niveau, nous pensons que la revendication des centrales syndicales est bien fondée et il serait tout à fait logique d’augmenter l’âge de cotisation de la retraite. Cependant, en Guinée la situation est légèrement différente car nous sommes en face d’un taux de chômage d’environ 30% et d’un ratio (chômeurs/actifs)=28%.

 

Donc, en plus des pressions syndicales pour soutenir les salaires, l’Etat est également en face d’une forte pression de la grande population des chômeurs en Guinée.

Dans ce cas, nous ne pouvons pas affirmer que la crise de financement des retraites en Guinée est due au vieillissement de la population, car la moyenne d’âge est de 17.7 ans. Cependant, il apparaît que la crise des retraites est liée, concomitamment, à l’inflation et au chômage.

 

Ø A l’inflation car, malgré que le nombre d’actifs fait 9 fois le nombre de retraités, les cotisations n’arrivent pas couvrir les retraites. C’est tout simplement que le taux de progression des salaires est totalement inférieur à celui de l’inflation. Donc, les charges salariales sont, soit non payées, soit insignifiantes pour les retraités vu la cherté de la vie ;

 

Ø Au chômage parce que, l’économie en n’arrivant pas à absorber les 1 millions de chômeurs, se prive également de 1 millions de potentiels cotisants. L’économie est en sous-emploi total des ressources humaines.

 

Ainsi, nous appelons les centrales syndicales à un peu de flexibilité par rapport au relèvement de l’âge de cotisation de la retraite, car la solidarité des actifs ne joue pas seulement pour les retraités, mais aussi pour les chômeurs. Or les chômeurs constituent, dans l’état actuel des choses, une population beaucoup plus importante que celle des retraités. Cela dit, nous ne négligeons pas les retraités, non seulement pour des raisons de lutte contre la pauvreté des personnes âgées, mais également pour la culture de solidarité et au nom du respect des aînés qui prévaut chez nous.

Une augmentation de l’âge de la retraite risque de n’avoir aucun effet positif sur la résolution de la crise de financement des retraites car, non seulement nous risquons de pénaliser la grande population des chômeurs, mais également, avec une espérance de vie de 49.5 ans, à moyen terme, nous risquons d’assister a un effet de neutralisation de l’allongement de l’âge de la retraite, et de mettre complètement en péril ce qui reste de notre solidarité intergénérationnelle.

De même, l’Etat n’a aucun intérêt à ce que l’âge de cotisation de la retraire soit allongée, car en plus du taux de chômage de 30%, il y a une armée de 4 millions de jeunes de moins de 15 ans qui arriverons bientôt sur le marché du travail.

« Pour toutes ces raisons, nous déconseillons absolument l’augmentation de l’âge de cotisation de la retraite et appelons les centrales syndicales, le gouvernement et la société civile guinéenne à se donner les mains pour faire de la lutte contre l’inflation et le chômage une priorité. »

Cela dit, nous ne demandons aucunement à l’administration publique de se reconvertir en première employeuse, mais tout simplement d’assumer son rôle régalien et de prendre des mesures qui encouragent l’esprit entrepreneurial et la création d’entreprises.

 

Ø Aujourd’hui, l’économie guinéenne est en sous-emploi total et l’Etat continu à faire jouer l’effet d’éviction. Même au niveau des banques commerciales intérieures, l’Etat reste le premier emprunteur.

 

Ø Aujourd’hui, il est carrément inimaginable pour un jeune lauréat guinéen de bénéficier d’un emprunt auprès d’une banque pour financer un projet de création d’entreprise. Ceci est tout à fait logique, surtout lorsque les banques commerciales sont convaincues que le risque crédit est moins élevé avec l’Etat.

 

Concernant la lutte contre le chômage, c’est justement à ce niveau que l’Etat doit intervenir pour, non pas financer ou prendre en charge les projets de création d’entreprise, mais plutôt cautionner et s’engager auprès des banques prêteuses pour que, si au bout d’une certaine période le projet n’arrive à tenir, l’Etat soi prêt à rembourser l’emprunt avec une certaine facilité. D’où l’intérêt de constituer une structure nationale qui sera chargée, pour chaque année :

 

Ø D’annoncer un certains quota de projets que l’Etat sera prêt à cautionner effectivement ;

 

Ø De vérifier et étudier la faisabilité des projets présentés ;

 

Ø D’assister les créateurs de projets pour les premiers exercices, afin de s’assurer des bonnes prises de décisions ainsi que de la viabilité du projet.

 

Cela dit, toutes les autres idées qui encourageront le secteur privé à employer de plus sont à encourager.

 

Pour ce qui est de la lutte contre l’inflation, il n’y a pas mille mesures :

Ø Il faut impérativement que la Banque centrale retrouve toute son autonomie et son indépendance vis-à-vis des autorités publiques ;

 

Ø Il faut engager la reforme du taux de change afin de tendre vers une fixité du taux ;

 

Ø Continuer la lutte contre la corruption et les reformes budgétaires, notamment la maître du déficit public ;

 

En comprimant le chômage et en maîtrisant l’inflation, on pourra raisonnablement avoir confiance en l’avenir quant au financement de notre système de retraite par répartition compte tenu du besoin énorme d’actifs dans les décennies qui s’annoncent.

Cela dit, vu que la crise de financement des retraites réclame des solutions immédiates, alors certaines mesures conjoncturelles s’imposent.

 

« L'une des solutions envisageable consiste à adopter une loi prévoyant la suspension temporaire de la formule de calcul des prestations ; à la place de la formule normale, les prestations seraient payées sur une base forfaitaire à tous les ayants droit, sans accumulation d'arriérés. »

Cette réforme temporaire permet au régime de sécurité sociale de jouer le rôle essentiel qui est le sien dans la prévention de la pauvreté, et d'éviter l'injustice consistant à verser des prestations à taux plein à certains retraités alors que d'autres ne reçoivent rien.

 

Très cher(e)s compatriotes, c’est ainsi que nous reformons cet article tout en retenant principalement :

 

Ø Le danger lié à l’augmentation de l’âge de la retraite ;

 

Ø La nécessité d’accentuer la lutte contre la corruption, le chômage et l’inflation ;

 

Ø La nécessité de continuer les réformes budgétaires, notamment la maîtrise du déficit public ;

 

Ø La nécessité de prendre des mesures conjoncturelles justes, qui consistent à attribuer des montants forfaitaires à l’ensemble des retraités, le temps que le situation économique du pays commence à se stabiliser.

 

Si nous avons bien saisi le mécanisme de la retraite, alors nous aurons compris que le principal problème est celui de la mise au point d'un système qui permette de comprimer le chômage et de soulager la pauvreté, tout en ne décourageant pas le travail et l'épargne des travailleurs à faibles revenus.

 

Mamadou Oury Diallo

Président de la LDRG