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Guinée - Qu'est-ce que la transition de 2008-2010 nous dit de la situation actuelle?

Mes compatriotes me font confiance dans mon langage de vérité. Ils ne sont ni sourds ni aveugles. Certains parmi eux me suivent depuis très longtemps, et d'autres depuis tout récemment. Et ils me croient lorsque je leur dit que l'instabilité politique et sociale que nous traversons aujourd'hui en Guinée est la conséquence directe de l'irresponsabilité de l'ensemble de la classe politique guinéenne au cours de la période de transition que nous avons connu de 2008 à 2010. Cette période de transition était l'occasion unique de jeter les bases d'une nouvelle république contenant des institutions fortes susceptibles de garantir la fin des abus de pouvoir et la stabilité politique en Guinée.

Mais, au cours de cette période de transition, les politiciens de tous bords confondus ont préféré trahir le peuple pour assouvir leurs ambitions personnelles. Ils ont préféré se réunir à huit-clos pour rédiger une constitution oppressive contre le peuple. Puis, ils ont fait décréter cette constitution oppressive par un général d'armée putschiste contre le peuple de Guinée. Mais ils ne s'étaient pas rendu compte que, non seulement nous avions changé d'époque, mais de plus, la démocratie est un tout. Vous ne pouvez pas avoir la démocratie pour vous (les politiciens), et offrir l'oppression au peuple. La démocratie, soit elle existe pour tout le monde ou alors elle est totalement absente. Je le redis ici en toute Vérité: l'instabilité politique en Guinée n'est pas le fait du Président Alpha Condé. Dans cette affaire il n'y a pas d'un côté "les bons gars" et de l'autre "les mauvais gars". L'instabilité politique en Guinée est le fait de tous ceux et toutes celles qui ont rédigé une constitution oppressive qui garantie au président de la république tous les pouvoirs sans aucun contre-pouvoir institutionnel. Vous ne pouvez pas donner tous les pouvoirs à un individu et par la suite demander à ce même individu de ne pas abuser de son pouvoir. Ce n'est pas cela le principe de la démocratie. La démocratie c'est une question de peuple, d'institutions, de pouvoir et de contre-pouvoir. Mais chacun estimait à l'époque qu'il allait devenir le prochain président de la République, donc ils se sont entendu pour rédiger une constitution telle que nous la connaissons aujourd'hui: oppressive et dictatoriale.

La solution à l'instabilité politique en Guinée ne consiste donc pas à dire que le Président ne respecte pas la constitution. Cela n'est pas vrai: il respecte la constitution qui a été dictée et décrétée le 13 mai 2010 contre le peuple. La véritable solution commence par s'attaquer à la cause réelle du problème, à savoir: doter la Guinée d'une Constitution à la hauteur des enjeux auxquels notre nation est confrontée. Doter la Guinée d'une Constitution contenant des institutions suffisamment fortes pour mettre un terme aux abus de pouvoir et rééquilibrer les pouvoirs, une Constitution suffisamment forte pour garantir l'unité de notre nation, et suffisamment forte pour contraindre les acteurs politiques à faire de la politique de manière responsable et utile à la nation. C'est seulement de cette manière que la Guinée sortira durablement de cette instabilité politique et sociale qui compromet tout progrès socio-économique. C'est celle-là la démarche de la LDRG depuis les premières heures de la transition en décembre 2008 en Guinée. Aujourd'hui encore, c'est celle-là notre démarche.

Dans cette démarche, en tant que Président du Mouvement, j'ai accompli 208 km de marche pénible, j'ai consenti 33 rudes journées de jeûne, et j'ai récolté à ce jour 942 signataires pour la Pétition pour la Nouvelle République. Ces 942 signataires sont des citoyens issus de toutes les formations politiques et de toutes les sensibilités ethniques de notre nation. Ce sont 942 voix qui s'élèvent chaque jour pour appeler à l'ouverture d'une grande consultation nationale pour la rédaction inclusive d'une Nouvelle Constitution qui sera approuvée par Référendum populaire. Celles et ceux qui continuent à croire que se sacrifice consenti ne vaut rien, celles et ceux qui continuent à croire que ces 942 signataires sont des apatrides qui n'ont pas un mot à dire sur l'avenir de leur pays, nous les prions de continuer ainsi jusqu'au jour où la Vérité les saisira. Quant à nous, nous les démocrates réformistes et les signataires de la pétition pour la Nouvelle République, nous avons l'intention d'aller au bout de notre démarche. Grâce à notre détermination, à nos sacrifices et à notre abnégation au cours des 8 dernières années, le chemin qui reste à parcourir est désormais court et confortable. J'invite l'ensemble de mes compatriotes à se détourner des querelles politiciennes jusqu'à ce qu'on se dote d'une Nouvelle République qui garantira à l'ensemble de la nation la fin des abus de pouvoir et le progrès socio-économique de notre pays.

Pour celles et ceux qui ne l'ont pas encore fait, je vous invite à signer la Pétition pour la Nouvelle République en suivant ce lien: JE SIGNE Il n'y a plus de petits gestes: chaque signature compte. La LDRG est là pour transformer les petits gestes de chacun de nous en une grande oeuvre collective qui changera le cours de l'histoire en Guinée!

DIVERSITÉ - LOI - LIBERTÉ

Mamadou Oury Diallo

Président de la LDRG

NB: Voici le lien d'une vidéo publiée en pleine période de transition, et en pleine lutte, qui annonçait ce qui attendait la Guinée au bout de la transition de 2008-2010: TRANSITION EN GUINÉE: DEUX LOGIQUES S'OPPOSENT ENCORE

Tag(s) : #Politique-Guinée