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Mr Mamadou Oury Diallo, Président de la LDRG

Des journalistes m’ont interpellé à plusieurs reprises en me demandant « Qu’est-ce que le gouvernement doit faire afin que les partis politiques qui boycottent la transition viennent autour de la table du dialogue? »

 

—> Ma réponse est toujours la même: « il y a un cadre de dialogue inter-guinéen qui est ouvert. De plus, le Premier ministre et le Président du CNT ont une main tendue. Donc d’un côté il y a des portes ouvertes et des mains tendues pour le dialogue. De l’autre côté, nous avons un refus total d’accepter ces mains tendues et de venir au dialogue. 

 

À présent, autant nous demandons au gouvernement de dialoguer, autant j’aimerai que les médias et les populations, nous tous, demandons aussi à ceux qui refusent d’attraper les mains tendues de venir au tour de la table du dialogue. À ce stade, ce sont ceux qui refusent d’attraper les mains tendues qui sont le problème ».

 

La solution existe et elle est simple:

 

1) Premièrement, les partis qui boycottent le dialogue inter-guinéen doivent accepter de déléguer des acteurs de second rang pour les représenter au sein du cadre de dialogue.

 

2) Deuxièmement, la question des leaders politiques qui ont des problèmes avec la justice peut faire l’objet d’un ordre du jour au sein du cadre de dialogue inter-guinéen, un dialogue auquel leurs partis participeront désormais.

 

3) Troisièmement et finalement, les résolutions du dialogue devront être envoyées au Président de la transition et au CNRD pour décision.

 

Cependant, toute solution de sortie de crise doit absolument être subordonnée à la comparution de tous ceux qui sont convoqués devant la justice.

 

—> Pour résumer la démarche: les partis qui boycottent rejoignent le dialogue inter-guinéen. Leur leader répondent à la convocation de la justice. Pendant que la procédure judiciaire est en cours, les résolutions du dialogue sont envoyées au Président de la transition qui décidera de la suspension (ou pas) des procédures judiciaires jusqu’après les élections.

 

C’est la solution collaborative et de bonne foi. C’est une solution qui requiert un retour de la confiance entre toutes les parties prenantes. C’est aussi la solution la plus respectueuse de l’état de droit. 

 

Nous devons tous, non seulement persuader chacune des deux parties à souscrire à cette démarche, mais de plus, il est du rôle des facilitatrices de créer l’environnement de confiance qui permettra le déploiement d’une telle solution.

 

Il est temps de tourner la page des violences politiques. Cette transition doit absolument réussir pour que notre pays puisse aller de l’avant. Travaillons pour la paix.

 

Mr Mamadou Oury Diallo
Président de la LDRG

Tag(s) : #Guinée, #Transition-Guinée, #Afrique de l'Ouest