« Ensemble, tout devient possible! »

La présence du Président de la République, le Colonel Mamadi Doumbouya, à l’Assemblée générale de l’ONU à New York est une magnifique occasion pour préparer l’offensive diplomatique de la Guinée envers la CEDEAO.

Je ne doute pas des qualités de la diplomatie guinéenne. Mais la première offensive lors du premier trimestre de l’année fut uniquement orientée vers les instances organiques de la CEDEAO. Cependant, sur le plan politique, les instances de la CEDEAO ne font qu’appliquer les décisions des États membres. 

De ce fait, l’offensive vers les instances de la CEDEAO doit être précédée de démarches diplomatiques bilatérales envers les États membres de la CEDEAO. Ce n’est pas une simple promenade de santé. Il s’agit d’un véritable travail diplomatique rigoureux. Dans le contexte actuel où l’axe « Bamako-Ouaga-Niamey » se démarque dans le mauvais sens, munit de l’Accord dynamique que Conakry a obtenu avec la CEDEAO, nous allons dans l’intention de convaincre les États membres de la volonté de Conakry d’appliquer cet accord tout en demandant un « statut particulier » pour la Guinée durant cette période d’exception.

Ce statut particulier doit permettre à Conakry de revenir au tour de la table des décisions de l’instance sous-régionale, même si c’est à un rang inférieur pour le moment. Il y va de l’intérêt de la CEDEAO d’accorder ce « statut particulier » à Conakry afin d’envoyer un message additionnel à l’axe « Bamako-Ouaga-Niamey ». Il revient à la diplomatie guinéenne de convaincre les États membres de cette évidence. C'est un défi surmontable.

L’Assemblée générale de l’ONU est une occasion unique d’organiser ces rencontres entre le Président de la République et ses homologues de la sous-région, et surtout de prendre des rendez-vous diplomatiques au niveau bilatéral pour les prochaines étapes qui permettront à la diplomatie guinéenne de revenir vers les États membres avec un plan concret. C’est seulement après ces démarches bilatérales que Conakry devra, de façon formelle, couronner l’offensive en allant vers les instances de la CEDEAO. J’ai la conviction qu’il y a une fenêtre d’opportunité à ce niveau et que nous pouvons obtenir quelque chose.

Cela ne veut pas dire que nous abandonnons nos frères du Mali, du Burkina et du Niger. Cependant, non seulement la Guinée aspire à des perspectives meilleures pour nos populations, mais de plus, nous ne pouvons pas abandonner la CEDEAO dans ces moments difficiles parce que nous avons la conviction que l’avenir se trouve dans la CEDEAO.

La diplomatie c’est un peu de déclarations publiques, énormément de travail dans l’ombre, et surtout pas d’arrogance du tout. Mettons-nous au travail.

Mr Mamadou Oury Diallo
Président de la LDRG