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_5184.jpgGuinéennes et guinéens, Très cher(e)s compatriotes,

 

C’est pourtant une transition hautement déterminante pour l’avenir démocratique de notre nation qui s’annonçait le 23 décembre 2008. C’est la transition qui devait annoncer la renaissance de la grandeur de notre nation. Finalement, mes cher(e)s compatriotes, au bout de cette transition, non seulement le sentiment d’insatisfaction, de désillusion et d’inquiétude se lit chez de toutes les guinéennes et chez tous les guinéens; mais de plus, aujourd’hui, le guinéen à de la haine pour le guinéen, le guinéen n’aime plus le guinéen, le guinéen est devenu l’ennemi du guinéen. Au bout de cette transition, nous nous rendons compte que la transition qui a commencé par la barbarie s’est finalement terminée dans la brutalité ; la transition qui a commencé par un coup d’État militaire s’est finalement terminée dans un état d’urgence qui prive le Peuple de Guinée de ses libertés les plus fondamentales.

 

Il est d’usage qu’après des élections les gagnants soient félicités et les perdants encouragés. Mais, mes cher(e)s compatriotes, vous savez bien désormais que le contrat qui me lie à vous est un contrat de franchise et de Vérité. Alors vous comprendrez bien que, pour ma part, après le cinéma horrible qu’ils nous ont offert tout au long de cette transition, au nom du respect de la dignité toutes ces innocentes victimes qui, si elles n’ont pas été violées, ont payés de leur vie pour des caprices politiciennes, je suis tout simplement incapable de trouver la force ni de féliciter encore moins d’encourager qui que ce soi. Aujourd’hui, au nom de la LDRG, je tiens d’abord à partager très sincèrement les douleurs et les peines de toutes ces familles guinéennes qui n’ont gagné de cette transition que de la tristesse et de la désolation.

 

Guinéennes et guinéens, Très cher(e)s compatriotes,

 

Ce message d’aujourd’hui ce n’est cependant ni pour assombrir de plus la situation, ni pour vous appeler aux armes. Aujourd’hui c’est plutôt un message de paix et d’espoir que je viens vous livrer. Ce message, c’est pour vous dire qu’il n’y a pas de mal dont il ne naisse un bien. Ce message, c’est pour vous dire que quelque soient les souffrances et le désespoir il y a quelques bonnes nouvelles, et c’est sur ces quelques bonnes nouvelles que nous devons fonder ensemble l’espoir de la lutte démocratique de notre nation.

 

*Tout d’abord, ne perdons pas de vue un élément essentiel. Au cours de cette transition, le Peuple de Guinée s’est exprimé. Le peuple a majoritairement choisi son président pour les cinq prochaines années. Même si les circonstances de ce choix peuvent se prêter à caution, cependant, mes cher(e)s compatriotes, je vous prie d’écouter le message du peuple; je vous prie de respecter le choix du peuple. Le président élu est le président de toutes les guinéennes et de tous les guinéens. Il est mon président et il est votre président. Aujourd’hui, je vous demande de l’accepter : c’est le peuple qui l’a voulu ainsi. Encore une fois, respectons le choix du peuple.

 

 *Puis, l’autre élément à ne pas perdre de vue au bout de cette transition, c’est le retour à un pouvoir civil après vingt-et-quatre années de régime militaire. C’est un acquis encore extrêmement fragile, mais prenons cet acquis à bras le corps et n’acceptons plus jamais de le perdre pour ne rien au monde.  Certes le chemin est encore long pour que nos forces armées deviennent définitivement une armée nationale, mais nous venons de franchir une première étape.

 

*Enfin, cette transition aura eu le mérite de mettre au grand jour la question, pour ne pas dire le problème, ethnique en Guinée. Désormais il est bien évident pour chacune et chacun de nous que notre pays n’ira de l’avant qu’après avoir définitivement résolu la question ethnique. La bonne nouvelle est que la solution existe. La moins bonne nouvelle est que, et vous l’aurez certainement observé avec moi tout au long de cette transition, la Guinée manque encore d’hommes et de femmes capables d’aborder de manière responsable la question ethnique et d’y apporter la solution qu’il faut.

 

Guinéennes et guinéens,

Très cher(e)s compatriotes,

 

Je sais qu’aux regards de ce que mérite notre nation, ces quelques acquis de la transition peuvent sembler totalement dérisoires. Mais je vous assure que nous pouvons fonder ensemble sur ces quelques acquis la solide base d’une lutte démocratique saine et victorieuse pour notre Peuple.

 

Peuple de Guinée,

Très cher(e)s compatriotes,

 

Au cours de cette transition, alors que le grand bruit des campagnes électorales nauséabondes battait son plein, nous avons également tous été témoin de la naissance du guinéen nouveau. Celui qui est politiquement indépendant et souverain dans ces décisions. Celui qui, depuis le 23 décembre 2008, a cessé de reconnaître tout régime militaire en Guinée. Celui qui se préoccupe moins de ceux qui vont le gouverner que de la manière dont il sera gouverné.

 

Tout au long de la transition, nous avons ardemment défendu le schéma de la définition d’une nouvelle république juste et équitable avant le choix du Président. Ainsi, malgré la participation de plus d’un millier de guinéennes et guinéens à la rédaction du Projet Nouvelle République, malgré les 15 journées de jeûne pour la Nouvelle République et malgré les 104 km de marche du marathon pour la Nouvelle République, les autorités de la transition ont totalement refusé de tenir compte des aspirations démocratiques de toute une génération de guinéennes et guinéens lors de la réforme constitutionnelle.

 

Les autorités de la transition ont préféré imposer à nouveau à notre Peuple une Constitution hyper permissive et dictatoriale. Une Constitution où les gouvernants n’auront de compte à rendre à personne. Une Constitution où les économiquement forts, les politiquement forts et les militairement forts sont au dessus des lois. Une Constitution où le faible n’aura jamais raison du fort. Une Constitution qui favorise la division plutôt que l’union de notre nation. En dictant et décrétant cette Constitution permissive et dictatoriale contre notre peuple, l’establishment guinéen a clairement affiché ses intentions de continuer à humilier et asservir notre Peuple.

 

Peuple de Guinée,

Très cher(e)s compatriotes,

 

Autant j’ai accepté et je vous ai invité à accepter le choix du peuple, autant je vous exhorte à catégoriquement refuser l’humiliation et l’asservissement. Je vous invite à vous préoccuper de la manière dont vous êtes gouverné. Nous n’avons pas choisi nos gouvernants pour qu’ils nous gouvernent comme ils veulent, nous les avons choisis pour qu’ils nous gouvernent comme nous voulons être gouvernés.

 

  • Nous ne voulons plus de la loi de la force et de la brutalité;
  • Nous ne voulons plus de l’arbitraire et de l’injustice;
  • Nous ne voulons plus de la mal gouvernance et de la corruption;
  • Nous ne voulons plus payer pour le laxisme politique de nos gouvernants.

 

Peuple de Guinée,

Très cher(e)s compatriotes,

 

Je l’ai déjà dit tout au long de la transition, et c’est ici l’occasion pour moi de le répéter encore à vive et haute voix : non seulement la LDRG ne reconnaîtra plus jamais de régime militaire en Guinée, mais de plus, tant qu’il ne sera pas procédé à un référendum populaire sur une Constitution qui garanti :

 

  • L’indépendance de la Justice guinéenne;
  • L’indépendance de notre Banque centrale;
  • La création d’un organe anti-corruption indépendant des pouvoirs politiques;
  • Et le partage du pouvoir de manière à consolider l’unité de notre nation;

 

Tant que ces quelques acquis démocratiques ne seront pas garantis au sein de notre Constitution, la LDRG n’accordera aucune légitimité à la Constitution dictée et décrétée contre notre peuple au cours de la Transition. Nous continuerons la campagne de jeûne pour la Nouvelle République, nous continuerons le marathon pour la Nouvelle République et le compteur de la pétition pour la Nouvelle République continuera à tourner jusqu’à notre arrivée sur la terre promise : cette République au sein de laquelle la seule force suprême reconnue sera la loi du peuple.

 

Peuple de Guinée,

Très cher(e)s compatriotes,

 

Vous l’aurez définitivement compris, nous ne devons plus jamais attendre quoique ce soi de quiconque. La Guinée ne se développera pas selon la bonne foi de nos gouvernants, mais plutôt selon nos exigences envers nos gouvernants. Le Changement et le Renouveau auquel nous aspirons, c’est à nous de l’apporter et c’est ensemble que nous allons l’imposer à nos gouvernants. Voilà le nouvel espoir de la lutte démocratique de notre nation, et c’est à cette lutte que je vous invite désormais.

 

Pour ma part, je vous garanti que jamais les intérêts de la LDRG ne seront dissociables des intérêts du Peuple de Guinée. Nous continuerons à assumer avec tous les honneurs notre rôle de force de proposition et de pression par excellence dans l’environnement sociopolitique guinéen. Et pour cela, mes cher(e)s compatriotes, je ne vous demande aucun salaire.

 

  • Si vous souhaitez soutenir et être utile à la lutte, commencez par refuser la division ethnique. Trouvez au plus profond de vous la force d’aimer ceux qui vous brutalisent et ne répondez jamais à leurs injures et provocations.

 

  • Si vous souhaitez soutenir et être utile à la lutte, téléchargez et lisez le Projet Nouvelle République. Lorsque vous aurez lu ce Projet, vous y découvrirez une terre promise. Cette terre promise est une promesse faite à notre Génération, mais nous n’y arriverons qu’en la désirant suffisamment. Alors, lorsque vous aurez découvert la terre promise, désirez-la de toutes vos forces.

 

  • Si vous souhaitez soutenir et être utile à la lutte, alors je vous exhorte à signer et à faire signer la Pétition pour la Nouvelle République. Le jour où les signatures afflueront pour cette pétition, alors ce sera le Jour du Changement et du Renouveau sur nos terres de Guinée. Aujourd’hui, la Pétition pour la Nouvelle République compte 250 signataires, tous et toutes des guinéennes et guinéens repartis aux quatre coins de la planète et qui nourrissent chaque jour l’ardent désir de fouler la terre promise.

 

Peuple de Guinée,

Très cher(e)s compatriotes,

 

Je sais que chacune et chacun de vous souhaite être utile à cette lutte. Mais je sais aussi que c’est à une lutte difficile et risquée que je vous convie. Nous luttons contre un ennemi redoutable qui n’a aucun sens de l’humanité. Ainsi, si vous pensez que soutenir ouvertement notre lutte peut nuire à vos affaires quotidiennes ou attenter à votre vie et à celle de votre famille, alors abstenez vous de tout soutien ouvert. Mais je vous exhorte à catégoriquement refuser la division ethnique. Soyez toujours bon envers vos prochains et dans tout ce que vous faites. Ne cessez jamais de désirer la terre promise, et surtout ayez entièrement foi en notre victoire. Notre victoire est inéluctable car, ne l’oubliez jamais, quelque soi la puissance de l’establishment, non seulement il n’est pas tout puissant, mais de plus, ils ne savent pas qu’ils sont aussi ébranlable que cette araignée confiante sur sa toile.

 

« Que la volonté du Tout Puissant vienne renforcer la volonté et la détermination de notre Génération à briser ce cycle d’humiliation et d’asservissement de notre Peuple »

 

Honneur à la Nouvelle Génération!

Vive le Peuple du 28 septembre 1958!

Vive la LDRG! Pour que vive la Guinée.

 

Tag(s) : #Politique-Guinée