Fin
de la visite de deux jours de Jean Ping à Antananarivo. Le président de la Commission de l’Union Africaine a remis aux mouvances malgaches une proposition pour une sortie de crise consensuelle.
Et les parties ont 15 jours pour évaluer ce texte. Le document relance les accords de Maputo et l’acte additionnel d’Addis Abeba, alors que Andry Rajoelina a décidé, fin décembre, de sortir de ce
cadre et d’organiser des législatives le 20 mars prochain.
Si la visite de Jean Ping à Antananarivo devait clarifier la situation, elle pourrait plutôt jeter de l’huile sur le feu, selon les termes d’un diplomate. En restant ferme sur l’application des
accords signés depuis août, le président de la Commission de l’Union africaine a fait le bonheur des adversaires de Andry Rajoelina.
« Le mouvement pour la défense des accords de Maputo auquel s’associent les trois mouvances est là pour qu’on puisse les appliquer de façon consensuelle et inclusive », a déclaré le représentant
de l’ancien président Radziraka.
Au regard des dernières semaines, cette vision semble pourtant dépassée et Andry Rajoelina l’a fait savoir dans une lettre où il refuse catégoriquement le partage de pouvoir qu’on lui propose.
Mais Jean Ping fait peu de cas de cette première annonce. Pour lui, le délai de 15 jours doit permettre de rapprocher les positions : « Il ne faut pas prendre en compte les réactions à chaud que
nous avons reçu. Il faut laisser du temps au temps. Dans 15 jours nous allons recevoir les réactions définitives. C’est sur ces réactions définitives que nous allons nous baser ».
Que se passerait-il si Andry Rajoelina persistait dans sa volonté d’organiser unilatéralement des élections législatives en mars ? Ses adversaires annoncent qu’ils boycotteront un tel processus
et la communauté internationale, cependant divisée sur le sujet, pourrait intensifier ses sanctions.
Source: http://www.rfi.fr/contenu/20100123-jean-ping-soumet-scenario-sortie-crise-consensuelle