« Ensemble, tout devient possible! »

Le Polonais Donald Tusk, l'Italienne Federica Mogherini et le Luxembourgeois Jean-Claude Juncker représentent désormais le trio de tête de l'Union européenne (UE) après leur accession à trois postes clefs. Avec cette équipe, la Pologne renforce son rôle de pivot de l'UE, l'Italie en sort renforcée et le Royaume-Uni perd une manche.

Président du Conseil

Donald Tusk a été choisi samedi comme président du Conseil - un poste qui gagne en importance au sein des institutions européennes depuis sa création, en 2009. Il accédera à cette fonction en décembre. Le président du Conseil européen coordonne et préside les travaux des ministres européens et représente l'UE, de concert avec le président de la Commission européenne.

Le premier président du Conseil a été le Belge Herman Van Rompuy. Quasiment inconnu au moment de sa nomination il y a cinq ans, cet ancien premier ministre s'est imposé par son art du compromis, une qualité qui lui avait notamment servi pour dénouer l'impasse politique qui perdurait dans son pays d'origine après les élections de 2007.

Donald Tusk est loin d'être un inconnu dans l'UE : europhile de centre droit, le Polonais en est à son deuxième mandat comme premier ministre de la Pologne. Il a été choisi sans surprises à la tête du Conseil.

C'est la première fois qu'un Européen de l'Est accède à un poste si important dans l'UE. Son mandat est de deux ans et demi.

Chef de la diplomatie

Federica Mogherini a obtenu samedi le poste de « Haute représentante de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité » pour une durée de cinq ans.

Son défi est de taille, alors que la présence de soldats russes en sol ukrainien se confirme. À 41 ans, elle souffre d'un certain manque d'expérience sur la scène internationale, mais elle a mis les bouchées doubles ces derniers mois, se rendant notamment en Ukraine et en Russie.

La politicienne de centre gauche occupe le poste de ministre des Affaires étrangères de l'Italie depuis seulement février. Elle succède à la Britannique Catherine Ashton, qui a su s'imposer dans plusieurs dossiers, notamment dans ceux du nucléaire iranien.

Président de la Commission

Enfin, l'ancien premier ministre du Luxembourg, Jean-Claude Juncker, prendra bientôt le relais de l'ancien premier ministre portugais José Manuel Barroso, qui a assuré le rôle de président de la Commission européenne pendant 10 ans.

Nommé en juin, M. Junker est un partisan de l'intégration européenne. Ses détracteurs le qualifient de « fédéraliste », relate Le Monde. Sa candidature avait d'ailleurs provoqué une vive opposition de la part du premier ministre britannique David Cameron.

La Commission détient le « quasi-monopole » de l'initiative législative; elle a ensuite la responsabilité d'appliquer les lois. Elle est composée de 28 commissaires - un par État membre - et possède un vaste champ de compétences, de la justice à l'agriculture en passant par l'énergie et le numérique.

M. Juncker doit annoncer la composition de son équipe dans les prochains jours. Une tâche ardue, car il doit prendre en compte les sensibilités nationales, et assurer une certaine parité entre les hommes et les femmes.

Source: http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/International/2014/08/30/009-tusk-donald-europe-mogherini-ue-juncker.shtml